A sainte Marguerite-Marie Alacoque, la grande Apôtre du Sacré-Cœur, Jésus dira avec une ardeur extrême : « Permets-moi d’agir ». Le christianisme est la religion de la grâce, une religion qui nous prédispose à l’action de Dieu, à ce que nous permettions au Christ d’agir, à ce que nous nous ouvrions de plus en plus à son action. Il y va ainsi d’une ouverture qui permettrait au Christ de vivre pleinement en nous. Il pourra alors faire de toi son chef-d’œuvre, comme cela avait été le cas de la Vierge Marie qui vivait de la foi, de la confiance, de l’abandon total au Seigneur.
Le principe fondamental de l’action divine est que Dieu ne veut pas être un intrus.
Si la porte de ton cœur est fermée, il ne voudra pas la forcer. « Jésus fera tout pour moi – écrivait Sainte Marguerite-Marie – si seulement je lui permets d’agir en moi. Il aimera en moi. Il désirera, il comblera mes insuffisances ». L’abandon à Dieu est la forme suprême de confiance, la forme suprême de l’appui trouvé dans le Seigneur. « Je ne désire plus la souffrance, ni la mort, disait Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, et cependant je les aime tous les deux, mais c’est l’amour seul qui m’attire… maintenant c’est l’abandon seul qui me guide, je n’ai point d’autre boussole !... Je ne puis plus rien demander avec ardeur, excepté l’accomplissement parfait de la volonté du Bon Dieu sur mon âme sans que les créatures puissent y mettre obstacle » (cf Manuscrits autobiographiques, 205) Thérèse avoue qu’elle a mis beaucoup de temps pour atteindre ce degré d’abandon à la volonté du Seigneur. Mais finalement, elle y est parvenue. Dieu l’a prise dans ses bras et l’y a placée (cf. Histoire d’une âme, chap. XII). Ton abandon à Dieu et l’acceptation de sa volonté en toute chose seront absolus si tu es capable de dire : J’aime tout ce que Dieu envoie.