Un berger avait de nombreux moutons, tous blancs comme du coton.
Un jour, il remarqua qu’au sein de son troupeau était apparue une brebis noire.
Il ne savait pas d’où elle était apparue mais se dit qu’elle n’avait qu’à rester puisqu’elle était là !
Depuis ce jour se passèrent des choses étranges.
Les moutons se mirent à se chamailler et ne voulaient plus obéir au berger et à son berger allemand.
Le berger s’écria :
« -Ne sortez pas de votre enclos parce que le loup va venir vous dévorer ! »
La brebis noire, à qui rien n’avait échappé, se lança dans l’action !
Elle prêchait que justement il fallait sortir s’aventurer dans un monde meilleur que le berger ne voulait pas leur montrer !
Elle ne se lassait pas de semer des ragots, par exemple qu’un mouton avait trompé sa brebis avec une autre au pelage plus moelleux.
Elle les incitait à se prélasser au soleil en faisant bronzette plutôt que de garder les petits qui pouvaient très bien se débrouiller tout seuls.
Le berger se rendit vite compte que la brebis noire créait le chaos et il la chassa loin de son enclos.
Aussitôt, les moutons se calmèrent et la paix revint au sein du troupeau.
La brebis noire se rendit au village voisin et trouva un grand sac de farine. Elle se roula dedans et son pelage devint blanc comme la neige !
Elle retourna vite au sein du troupeau où personne ne la reconnût.
De nouveau les moutons se disputaient entre eux et le désordre prit le dessus. Mais un terrible orage arrivait déjà. La pluie lava le pelage de la brebis noire qui apparût démasquée au grand étonnement de tout le monde !
Le berger comprit que c’était de nouveau elle qui était responsable de la pagaille et il la chassa une fois de plus.
Lorsqu’elle fut éloignée de l’enclos, le loup arriva. Il la saisit par le cou et la traina jusqu’à la forêt !
La brebis noire ne perdit pas son sang-froid. Elle supplia le loup de le la relâcher, parce que les brebis noires étaient dures à croquer contrairement aux blanches à la chair tellement tendre…
Le loup la relâcha un bref instant pour réfléchir mais elle prit immédiatement les pattes à son cou et s’enfuit en direction de l’enclos.
Les moutons, en la voyant arriver de loin, supplièrent le berger de la laisser rentrer. Même le berger allemand était de cet avis. Il s’écrièrent tous en cœur :
« Vite, ouvrons-lui la porte ! Nous lui pardonnons tout ce qu’elle a fait ! »
Le berger sentir son cœur fondre et il lui ouvrit à la dernière minute.
Le berger allemand chassa alors le loup.
La brebis noire fut très émue et leur présenta ses excuses.
Depuis ce jour-là, elle eut un comportement exemplaire et la paix revint au sein du troupeau.
Moralité : Ce récit ne nous fait-il pas penser à quelqu’un que nous connaissons dans notre quotidien, par exemple au travail ou à l’école. N’importe où peut se trouver une « brebis noire » (cette couleur a été choisie pour la distinguer du reste du troupeau et n’a en aucun cas un caractère raciste). Il faut apprendre à lui pardonner le mal qu’elle peut nous faire parce qu’une bonne attitude pourrait la faire changer et devenir fabuleuse, et ce peut-être grâce à nous?