MARTHE ROBIN voulait absorber l’impureté du monde pour l’en délivrer. Comme SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX, elle s’est offerte en holocauste sur l’autel du monde. Le terme Holocauste (du grec : «brûler tout entier») est une traduction du terme hébreu olah qui signifie «ce qui est offert en sacrifice». Dans l’holocauste la créature est entièrement consumée ; elle est comme vidée de son sang. C’est dans l’holocauste que peut se réaliser la plus parfaite donation de soi-même. JEAN GUITTON dit de MARTHE ROBIN qu’elle était plongée dans le mystère du sang.
«Je souffre, disait-elle, mais je suis heureuse de pouvoir offrir mes souffrances pour la patrie, pour les pécheurs et pour l’Église.» De ces visions, nous citons l’avenir glorieux qu’elle a prophétisé :
«Je joue avec les projets des hommes ; ma main droite prépare des miracles et mon nom sera glorifié dans le monde entier. Plus la terre sera hostile à tout ce qui est surnaturel, plus je me complairai à briser l’orgueil des impies, le fait en sera autant plus admirable et extraordinaire. En lieux et place du trône de la bête seront dressés deux trônes glorieux :
celui du Sacré-Cœur de JÉSUS et celui du Cœur immaculé de MARIE.On reconnaîtra que ni le pouvoir humain, ni les démons, ni le génie de l’industrie ne mettront fin à la guerre, mais celle-ci ne se terminera que lorsque la réparation sera consommée.
Prend courage ! car le royaume de DIEU approche. Il commencera par quelque chose d’aussi soudain qu’inespéré.»