L'agneau qui porte le péché
La parole de Dieu
"Il m'a envoyé guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance. "
Livre d'Isaïe, chapitre 61, verset 1
La méditation
« Seule est sauvée la brebis qui avait péri, seul est libéré le captif, le pauvre seul est enrichi, l’infirme seul est fortifié, l’humilié seul est exalté. N’est rempli que ce qui était vide, construit ce qui ne l’était pas. » Ces mots de Luther me persuadent, s’il le fallait encore, que Jésus vient me libérer du fardeau de mes faiblesses. Il n’autorise pas au péché, mais manifeste son amour sans limite pour moi qui suis pécheur.
J’accompagnais un garçon dont le parcours pouvait ressembler à celui de ce fils dit « prodigue ». Il terminait sa trop courte vie sur un lit d’hôpital. À chaque visite, nous partagions un moment de prière d’une intensité rare. Un jour, sottement, je lui demandais s’il culpabilisait ; il m’a fait cette réponse qui m’illumine encore : « J’ai parfaitement conscience de ce que j’ai fait et je dis au Christ : tu es venu porter le péché du monde, Sauveur, je dépose mon histoire au pied de ta croix. » Aujourd’hui, quelle faute vais-je lui déposer au pied de la croix ?
Avant de donner la communion, le prêtre présente le Corps du Christ et dit : « Voici l’agneau de Dieu qui porte le péché du monde » ; et nous répondons : « Seigneur, je ne suis pas digne, mais dis seulement une parole et je serai guéri. » La simple demande implorant sa miséricorde peut ouvrir à l’infini de son salut. Aujourd’hui encore, est-ce que j’ose demander qu’Il me regarde avec tendresse ?
Ô Christ, donne moi le courage et l’humilité de te confier ma faiblesse.
Porte-moi, que ta force et ton amour agissent dans ma faiblesse.
Frère Emmanuel Dollé
Paris
Pour aller plus loin avec la Parole
Le lendemain, comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il soit manifesté au peuple d'Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : « L'homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint. » Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. »
Évangile selon saint Jean, chapitre 1, versets 29-34
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