La tactique de ciréeLa parole de Dieu "Le fils qui est sage est attentif à la doctrine de son père, mais celui qui est un moqueur et un insensé n'écoute point quand on le reprend. "
Livre des Proverbes, chapitre 13, verset 1 La méditation– J’en ai assez de cette Église qui donne toujours des leçons. Et d’ailleurs, je peux très bien prier tout seul. C’est décidé, je resterai désormais dans mon lit le dimanche matin.
Le prêtre ne dit rien. Il s’approche de la cheminée, saisit avec une pince une bûche incandescente qu’il pose hors du foyer. En silence, il contemple le morceau de bois qui de flamboyant vire progressivement au gris cendre, puis au noir.
– J’ai compris. Je ferai encore un effort !
Souvent la tentation de critiquer l’Église s’empare de nous au point de penser que nous n’avons pas vraiment besoin d’elle pour vivre notre foi.
De fait, l’Église peut paraître parfois pesante, mais cette lourdeur tout humaine qui vient ralentir sa marche divine est aussi ce qui me permet de ne pas me laisser distancer par elle.
Quelle place me resterait-il en effet dans une assemblée déjà parvenue à la sainteté ? Cette institution fragile que j’aime à critiquer est en réalité le foyer qui me porte et qui me donne la force d’avancer, comme je l’expérimente d’ailleurs déjà avec cette retraite.Contre la tentation de la critique facile, prenons conscience pendant ce Carême de l’importance de la communauté à laquelle nous appartenons. Mesurons plus encore que ce qu’il manque à l’Église est avant tout notre propre engagement. Ne regardons plus le bateau affronter seul la tempête depuis le quai, mais montons dans la barque. Dieu est à la barre et il a besoin de chacun de nous.– Que veux-tu que je fasse pour toi ?
– Me donner la force pour m’engager dans la vie de ma communauté.
Frère Thibaut du Pontavice Pour aller plus loin avec la Parole Il y a donc à la fois plusieurs membres, et un seul corps. L'oeil ne peut pas dire à la main : « Je n'ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n'ai pas besoin de vous ». Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l'honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps.